Duvets ardents : composition photographique
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| Composition murale photographique (détail), 600 cm x 350cm, 1999-2002. | |
| Je ne peux m'empêcher, en regardant ces photos, de
penser à mes premières recherches sur " l'anatomie
de la déchirure ". Je me dis alors, que sur le chemin parcouru
j'ai franchi la peau, la surface, pour accéder directement à
l'intérieur du corps, à ses organes. Viscères mises
à jour. Fragments flottants dans le noir, dans un vide cosmique.
La peau unificatrice et contenante n'existe plus. L'organique est là,
humain ou animalier, puissant et sans superflu. Charogne inquiétante.
Expression d'angoisses qui ont traversé le temps et l'espace, les
siècles. La tragédie grecque d'Antigone en est un bon exemple.
Mort et violence ne sont-elles pas déjà inhérentes à la Photographie ? Roland Barthes tente de nous dire que : La photographie est violente : non parce qu'elle montre des violences mais parce qu'elle emplit de force la vue… Avec la photographie nous entrons dans la mort plate. |
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