Duvets ardents : sculptures éphémères
Nature morte


 
Puis, j'eus envie de mettre en scène ces duvets, les laissant ainsi, à leur instabilité naturelle, à leur liberté.

Photographies, non plus d'humain, ni de paysage ; mais de nature morte (ou vivante ?).
Contenues, pressées, compactées, puis libérées, les aigrettes, formaient des sculptures que je regardais apparaître au gré des équilibres et déséquilibres.


 
J'observais les volumes ainsi formés, sous tous les angles, au fur et à mesure de leur composition et décomposition éphémères.

 

 

J'étais fascinée par ce qu'ils devenaient : cocon, fragment d'ourson, torse de peluche, viscères, entrailles, cœur, cerveau, poumons, étranges visages, tête arrachée, morceau de chair, viande, poisson volant, raie etc.
Ce végétal se transmuait en véritable fragment organique, humain ou animal. Fatigué et usé, son origine végétale disparaissait.
La douceur du duvet faisait place à une violence presque bestiale, et peut-être même sacrilège.


 

 

Epreuves contact argentiques, 30 x 45 cm, réalisées entre 1999 et 2004.


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